Vous le voyez dans de nombreuses boutiques dédiées au bien-être, vous le trouvez déco, mais vous ne savez pas vraiment à quoi il sert, ou comment il peut vous aider.
Le bol tibétain est de plus en plus présent en Occident. Au-delà de son coté décoratif, il peut vous être d’une aide précieuse.
Alors c’est quoi un bol tibétain ? A quoi sert-il ? Comment peut-il vous aider ?
Un peu d’histoire pour commencer : d’où vient-il ?
Les origines du bol sont incertaines et multiples, mais on sait qu’elles sont très anciennes.
Certains disent qu’il serait apparu il y a plus de 6 000 ans au Tibet. Ce serait un peuple nomade qui l’aurait introduit car il l’utilisait dans les rituels chamaniques.
D’autres disent qu’il serait apparu en Mongolie, à la même période, et qu’il était utilisé comme ustensile de cuisine. Les forgerons, avec le temps, y ont introduit de nouveaux métaux et c’est la résonnance de ces nouveaux bols qui ont attiré les chamanes : le bol tibétain était né. Avec les années, les techniques d’affinages et de martellements se sont affinées. Utilisé lors de cérémonies religieuses bien avant le bouddhisme, c’est tout naturellement que ces derniers l’ont introduit dans leur pratique. La religion qui était à l’origine de ces bols s’étant éteinte, ils vont continuer à vivre dans la religion bouddhiste.
La plus grande innovation est apparue quand les mineurs tibétains ont rencontré les forgerons népalais. Les uns avaient la matière et les autres la compétence.
Ils prirent alors de plus en plus de place dans la vie de ces peuples, servant souvent de monnaie d’échange. Et peu à peu, les bouddhistes l’ont utilisé comme support de méditation.
C’est ainsi qu’ils arrivent jusqu’à nous aujourd’hui.
Comment sont-ils fabriqués ?
On trouve des bols de différentes qualités, et bien entendu, la vibration et le son en sont impactés. Toutefois, la fabrication reste majoritairement artisanale.
- Le premier est constitué principalement de laiton, certains artisans peuvent y ajouter des métaux supplémentaires pour donner une meilleure note au bol. Il peut être fait à la machine ou à la main. Une galette de métal est formée puis elle est frappée jusqu’à obtention du bol. Souvent, on y ajoute des peintures, dessins car le visuel n’est pas joli lorsqu’il est brut.
- Le deuxième est fabriqué à partir de 5 métaux (cuivre, étain, mercure, zinc, fer). Martelé et frappé à la main. La qualité sonore est bien meilleure que les bols en laiton pure.
- Le troisième est composé de 7 métaux : argent (la Lune), cuivre (Vénus), étain (Jupiter), fer (Mars), mercure (Mercure), or (le Soleil), plomb (Saturne). Ils sont exclusivement fabriqués à la main. Ils sont les « meilleurs », leur fabrication est ancestrale et nécessite beaucoup d’artisans. Ils sont entièrement faits à la main avec une équipe de marteleurs (ceux qui frappent) et un contremaitre (celui qui tourne la galette de métal). La synchronisation entre les artisans doit être parfaite, ils n’ont pas le droit à l’erreur. Le martellement dure plusieurs heures, il retourne régulièrement dans le four, jusqu’à obtenir la forme souhaitée. Il est ensuite ébarbé et poli et peut recevoir une finition particulière (gravures ou dessins). Il peut parfois être plongé dans un bain d’acide pour obtenir un aspect antique.
- On trouve également des bols « full moon », ces bols sont très chers car ils ne sont fabriqués qu’à un endroit en Inde et sont martelés les soirs de pleine lune, selon un rituel religieux ancestral. Ils se chargent donc de l’énergie lunaire. Ils sont onéreux car peu de bols sont produits.
A quoi sert-il aujourd’hui ?
Le bol tibétain est un formidable support de méditation. La note unique et la vibration qu’il émet permettent une focalisation et une attention particulière lors d’une méditation. Il met en éveille différents sens et l’on peut, lors d’une séance passer de l’ouïe au toucher, du toucher à la vue et ainsi de suite. On peut également simplement se laisser porter par la note qu’il produit. Ou se laisser envahir par la vibration qu’il émet.
On l’utilise également en énergétique pour débloquer certaines énergies, libérer les tensions, ré-énergiser le corps. Il permet de localiser les endroits « chargés » et les nettoyer.
Enfin, on l’utilise en relaxation. La note par elle-même permet une détente profonde et un total relâchement. La vibration, quant à elle, relaxe l’ensemble du corps en se propageant.
Comment l’utiliser ?
Ce n’est pas si évident d’utiliser un bol tibétain. Il y a un savoir-faire. Il faut savoir positionner les mains, utiliser les sticks et mailloches qui permettent de produire un son. En fait, tout comme un instrument de musique, utiliser un bol, cela s’apprend.
Il y a 2 façons d’obtenir le son : le premier en le frappant, il émet alors une note, propre à chaque bol. En le frottant, c’est en utilisant cette technique qu’il chante, cela ressemble à un bourdonnement.
Comment savoir si mon bol est de bonne qualité ?
Eh oui, comme toute chose aujourd’hui, on trouve des « faux » bols. J’entends par là, fabriqué en usine à la chaine. Ceux-là sont faciles à reconnaitre, il vous suffit de les retourner et de regarder le dessous, si vous y voyez une goute, c’est qu’il est coulé mécaniquement. De plus, lorsque vous les faites chanter, la note est courte, peu profonde et la vibration et très faible. Le prix également doit vous alerter ! Les vrais bols ont un coût !
Vous pouvez donc savoir si votre bol est un vrai en regardant sa forme, sa conception, son poids (il y a 5 à 7 métaux dedans donc cela pèse lourd). Et surtout en le faisant chanter ! Testez-le et vous entendrez et sentirez tout de suite si c’est un vrai ! La résonnance doit être longue, le son doit avoir une certaine rondeur, une profondeur et vous devez le sentir vibrer dans votre main.
Les prix varient entre une soixantaine d’Euros pour les plus petits et peuvent monter jusqu’à plusieurs milliers d’Euros pour les full moon.
