Stress, angoisse, peur, anxiété…

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Stress, angoisse, peur, anxiété : 4 phénomènes bien différents… tous interdépendants !

La peur, l’anxiété, l’angoisse et le stress, c’est à peu près la même chose me direz-vous, c’est l’impression que l’on a effectivement, mais ce sont bien 4 réactions physiologiques différentes.

LA PEUR

La peur, c’est une sensation forte quand il y a une menace réelle et immédiate, elle permet de détecter le danger. Par exemple, je m’apprête à traverser la route et une voiture arrive à toute vitesse, la peur me fait remonter sur le trottoir, le cœur s’emballe, et j’ai besoin de quelques instants pour retrouver mon état normal.

L'ANXIÉTÉ

L’anxiété est une émotion vague et diffuse, elle semble être sans objet réel. C’est la construction imaginaire d’une situation qui n’existe pas mais que l’on redoute. Par exemple, je me balade dans la rue et je suis anxieuse car j’imagine tout ce qui pourrait m’arriver de dangereux : me faire renverser par une voiture, me faire agresser, voler… On parle de troubles anxieux généralisés quand cette anxiété est chronique et ne s’arrête jamais, cela entraîne des symptômes comme la fatigue, les maux de tête, l’insomnie, saute d’humeur.

L'ANGOISSE

L’angoisse, (la crise d’angoisse, l’attaque de panique) est un malaise psychique lié à la peur. C’est avoir la sensation d’un danger imminent devant lequel on sera impuissant. On ne connait pas l’objet de la peur. Cela se manifeste par des phénomènes physiques comme les bouffées de chaleur, les palpitations, l’étouffement…. L’angoisse se manifeste souvent sous forme de crise, et l’on a bien du mal à comprendre l’origine de celle-ci. Quand cela se produit, nous sommes complètement focalisés sur les symptômes.

LE STRESS

Le stress est interdépendant avec l’anxiété. C’est une réponse de l’organisme pour se maintenir dans un état fonctionnel. Plus il y a de pression, plus l’organisme lutte pour se maintenir. Il y a 3 phases dans le stress : la réaction d’alarme, la résistance et l’épuisement. Les facteurs de stress sont multiples : décès, séparation, blessures, conflits, changement d’habitude…. On assiste souvent à un cercle vicieux : l’anxiété fatigue l’organisme, donc la réponse mise en place est le stress, mais celui-ci fatigue le corps ce qui provoque l’angoisse. Même si ces trois phénomènes sont liés, le stress est un domaine à part entière.

Alors comment combattre le stress ?

Comprendre le mécanisme du stress, c’est déjà réussir à le faire disparaître en grande partie, car quand on comprend comment cela fonctionne, on peut se raisonner soi-même. Dans le stress, il n’y a pas de stimulus extérieur, donc c’est incompréhensible, et cette incompréhension maintient le problème.

Il faut savoir que le stress est une réaction physiologique, c’est une adaptation de notre corps en fonction d’un stimulus. La montée de stress provoque la fuite ou la lutte. Quand la peur s’ajoute au stress, l’adrénaline vient s’y ajouter. C’est l’amygdale, dans notre cerveau qui est chargé d’évaluer la peur en se posant cette question simple « est-ce bon ou mauvais pour moi ? est-ce dangereux pour moi ?».

La peur à deux circuits, le circuit court et le circuit long. Dans le circuit court, il n’y a pas d’analyse de la situation, on agit par instinct de survie, dans le circuit long il y a un traitement de l’information. 

Prenons l’exemple d’une personne qui fait une randonnée en montagne, elle voit quelque chose dans l’herbe, réaction circuit court « c’est un serpent », le randonneur sursaute et a un mouvement de recul. Réaction normal, l’instinct de survie est activé. Puis la peur retombe quand le randonneur est en sécurité et là, quand tout fonctionne bien, le circuit long se met en place et va analyser la situation, en observant et en se posant la question suivante « est-ce bien un serpent ? », l’adrénaline étant retombé, la réponse est adaptée, « non, c’est un bâton ». Le randonneur reprend son chemin.

Dans le cas du stress et de l’anxiété, il s’agit d’une activation anormale du circuit court de la peur, sans stimulus. Il convient alors d’activer le circuit long et se poser les bonnes questions. « La peur est identifiable ? quel stimulus ? ma vie est-elle en danger ? » c’est la rationalisation qui va faire baisser le stress. Le stress est donc le signal d’un mauvais fonctionnement de l’amygdale qui va voir un danger là ou il n’y en a pas. Il faut donc réapprendre à l’amygdale à fonctionner normalement. 

Le circuit court est nécessaire, mais il doit obligatoirement être suivi du circuit long qui permet d’analyser la situation. Sinon, notre randonneur restera persuadé qu’il a croisé un serpent, va prendre ses jambes à son cou et fuir, il ne voudra probablement plus refaire de randonnée de peur de croiser un serpent, il va amplifier le souvenir en se disant qu’il aurait pu être mordu et mourir…. Ce qui entraînera du stress dès qu’il verra une montagne, ou un serpent, des crises d’angoisses et même parfois des phobies !

Le stress est donc normal quand le stimulus est identifié et lorsque ce stimulus est dangereux pour nous. Il devient anormal lorsqu’il s’active sans stimulus, ou qu’il n’y a pas de danger mortel dans le stimulus observé. Toutes ces déclinaisons de la peur sont pour nous des réactions physiologiques normales, elles doivent être accompagnée lorsqu’elles prennent trop de place dans nos vies et nous empêchent de vivre sereinement.

Signature Peggy Noiret - Medit'envie - Hypnose Challans

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