En France, on estime que près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie.
Le burn out (ou syndrome d’épuisement professionnel), quant à lui, touche 490 000 personnes par an selon la mission parlementaire sur l’épuisement professionnel de 2016. C’est à dire que 2% de la population active (à partir de 15 ans et chômeurs compris) seraient atteint de burn out.
La France est mauvaise élève en la matière, c’est d’ailleurs l’un des pays au monde où l’on consomme le plus d’anti dépresseur. Cela vient surement du fait que la France est un pays qui agit contre la maladie et non pas pour la santé ! En d’autres mots, on agit quand la maladie est déclarée au lieu de faire de la prévention et faire en sorte que la maladie ne se déclare pas. Pourtant, on sait aujourd’hui que l’on peut prévenir ces maladies[i].
Qu’est-ce que le burn out ?
Le burn out se traduit littéralement par « syndrome d’épuisement professionnel ». Il ne doit pas être confondu avec la dépression car même si on trouve des symptômes communs, ce sont bien deux choses différentes.
Le burn out c’est d’abord un état d’épuisement général : plus d’énergie, plus de force, extrême fatigue. L’organisme ne sécrète plus assez de dopamine. Il est souvent le résultat d’un mode de vie inadapté : trop de stress, trop de pression. Il est étroitement lié au milieu professionnel, la majorité des burn out sont liés au travail, mais dans certains cas, c’est la vie familiale et personnelle qui en est la cause. Plus la force d’avancée, plus d’énergie, plus de motivation ni d’envie, il peut s’apparenter au surmenage. Le stress est de plus en plus fort ce qui engendre des effets sur l’organisme :
- Troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie)
- Irritabilité
- Maux de tête
- Maux d’estomac
- Palpitations
Ces symptômes sont des signaux d’alarme que l’on appelle pré burn out, et si on n’y prête pas attention, alors on sombre inexorablement dans le burn out.
L’avenir semble inaccessible mais il est toujours présent. On peut le voir et l’imaginer, on a juste plus la force d’y accéder.
C’est donc lentement mais surement que l’on bascule si on ne change pas ce rythme de vie qui ne nous convient pas.
Le burn out est donc un processus lent, avec des signes avant-coureurs.
Qu’est-ce que la dépression ?
La dépression est beaucoup plus brutale, elle survient suite à un choc psychologique, émotionnel. Elle se caractérise par une baisse de la sérotonine.
La dépression est une maladie qui touche tous les âges, depuis l’enfance jusque très tard dans la vie. La prévalence des troubles dépressifs est estimée entre 2,1 à 3,4 % chez l’enfant et à 14 % chez l’adolescent.
Il n’y a pas de signe avant-coureur, on sombre directement dans la dépression. On appelle choc psychologique une séparation, un décès, un licenciement, une annonce d’une maladie, un accident…. Tout ce qui peut venir bouleverser notre mode de vie.
Les symptômes sont :
- Troubles du sommeil
- Grande fatigue
- Maux de tête
- Troubles digestifs
- Troubles alimentaires
- Ruminations
Un dépressif ne peut plus voir le futur, il est incapable de se projeter dans l’avenir, il tourne en boucle dans son présent et son passé. La réalité est déformée et tout devient insurmontable.
La dépression est bel et bien une maladie, reconnue par l’OMS.
C’est donc soudainement que l’on sombre dans la dépression, et il est impossible de la prévoir.
Comment s’en sortir ?
On peut sortir de la dépression et du burn out.
Tout d’abord, les médicaments peuvent vous aider à avancer vers la guérison. Mais, seuls, ils seront insuffisants. Dans les deux cas, il faut absolument comprendre pourquoi et comment on en est arrivé là. Il faut également changer notre mode de vie (dans le burn out car il est la cause de notre état, dans la dépression c’est le résultat du choc qui va modifier notre mode de vie).
Il faut retrouver une bonne hygiène de vie : une alimentation saine et faire du sport.
La cohérence cardiaque permet de reprendre contact avec son souffle et réguler les effets du stress sur l’organisme.
La méditation aide à comprendre les émotions, le corps.
Une thérapie est souvent utile pour avancer : psychothérapie, hypnothérapie.
[i] L’OMS ne considère pas le burn out comme une maladie mais comme un état.