Une personne sur 3 en France souffre de troubles du sommeil. Le sommeil est vital, il permet de maintenir en bon état de fonctionnement notre corps, nos organes. Lorsqu’il est perturbé, qu’il ne fonctionne pas bien, cela à des impacts importants dans notre vie de tous les jours : énervement, manque de patience, stress, pleurs et dans les cas les plus graves il peut entrainer des troubles de l’humeur, des troubles anxieux…
Les troubles du sommeil peuvent toucher tout le monde, l’institut national du sommeil et de la vigilance estime que 32% des français souffrent de ce désagrément dont 84 % sont insomniaques.
On distingue plusieurs troubles du sommeil :
- Les insomnies
- Les hypersomnies
- Les parasomnies
- Les troubles du rythme circadien
Alors comment se manifestent les différents troubles du sommeil ? Comment retrouver un sommeil réparateur ?
Les différents troubles du sommeil :
Les insomnies :
C’est le trouble le plus répandu en France aujourd’hui. Il se manifeste par un manque, une mauvaise qualité et un sommeil non-récupérateur. Il entraine de ce fait des somnolences dans la journée, une irritabilité voir des troubles de l’humeur. Les insomnies peuvent être passagères, mais elles peuvent aussi s’installer durablement. Lorsqu’elle est passagère, il est souvent assez simple d’en identifier la cause : stress ponctuel, événement stressant, changement de rythme…. On considère que l’insomnie devient chronique lorsqu’elle s’installe au-delà de 3 semaines. Les causes deviennent alors beaucoup plus difficiles à identifier et sont souvent multiples. Le plus courant est l’insomnie qui commence avec un événement traumatique, stressant, et qui va donner lieu à une modification de nos rituels de sommeil. Nous prenons alors de mauvaises habitudes et cette perturbation va s’ancrer profondément en nous pour s’installer durablement. C’est alors à ce moment que l’on développe des peurs : peurs de ne pas dormir ou peur de mal dormir. Et donc la peur perturbe notre sommeil et ainsi de suite, c’est un cercle vicieux qui va aggraver l’insomnie.
L’insomnie peut aussi s’installer chez les personnes qui souffrent de troubles psychiatriques.
Certains médicaments ont pour effet secondaire de perturber le sommeil (antidépresseurs, anxiolytiques, amphétamines…).
Certaines maladies neurologiques entrainent des insomnies, mais également des troubles organiques (troubles respiratoires, mouvements anormaux…), des affections médicales comme les douleurs chroniques, les troubles cardiovasculaires, le VIH…
Les troubles respiratoires ont un fort impact sur notre sommeil, notamment les apnées du sommeil qui fragmentent le sommeil, provoque une somnolence nocturne et l’incapacité de trouver un sommeil profond et réparateur.
Le syndrome des jambes sans repos à également un impact sur la qualité du sommeil.
Les insomnies ne sont pas à prendre à la légère et peuvent avoir un impact dévastateur sur notre santé physique et psychique. Il est important de réagir dès les premières perturbations et ne pas laisser durer.
Les hypersomnies :
L’hypersomnie se caractérise par un excès de sommeil, une prolongation de la nuit et/ou d’une somnolence accrue la journée. Elle se manifeste par des envies de dormir tout au long de la journée et parfois même des endormissements involontaires.
On retrouve l’hypersomnie dans des maladies comme :
- La narcolepsie : c’est la maladie la plus connue du grand public et qui se manifeste par des endormissements involontaires et une cataplexie (perte du tonus musculaire). Selon les dernières études scientifiques, cette maladie serait due à un déficit de l’hormone hypocrétine qui gère la stabilisation de la veille et du sommeil.
- L’hypersomnie idiopathique : c’est un allongement du temps de sommeil nocturne (plus de 10 heures) ainsi qu’un besoin de dormir toute la journée (longues siestes). Toutefois ce sommeil n’est pas réparateur. Tout au long de la journée, la personne qui souffre de cette affection à l’impression de ne jamais vraiment être totalement éveillée.
La liste est encore longue : hypersomnie psychogène (lié aux troubles psychiques comme la bipolarité), les hypersomnie par insuffisance de sommeil, les hypersomnies d’origines médicamenteuses, les hypersomnies récurrentes (syndrome de Kleine-Levin qui associe somnolence et troubles du comportement) les hypersomnies de causes médicales (fumeurs, AVC, troubles endocriniens…)
Les parasomnies :
Les parasomnies se manifestent pendant le sommeil et sont particulièrement présentes chez les enfants et les adolescents :
- Le somnambulisme
- Les terreurs nocturnes
- Les cauchemars
- La catathrénie : grognements ou vocalises monotones pendant le sommeil.
Toutes ces affections sont bénignes et disparaissent généralement avec l’âge sans traitement particulier.
Les troubles du rythme circadien.
Les troubles du rythme circadien sont liés à un dérèglement de l’horloge interne, ils correspondent à un décalage des horaires de sommeil et de veille. Ils sont liés à des facteurs externes comme des horaires de travail décalés, le décalage horaire. Mais aussi à des facteurs internes comme le syndrome de retard de phase (endormissement tardif, après 2 heures du matin, le réveil est donc difficile), le syndrome d’avance de phase (endormissent et réveil précoce), des cycles veille/sommeil irréguliers, ou encore du syndrome hypernycthémeral (décalage progressif de jour en jour des horaires de sommeil)
Quelles sont les conséquences de ces troubles du sommeil ?
Le manque de sommeil a un impact sur notre santé physique et mental. Il provoque des troubles de l’humeur mais peut également provoquer des accidents, des troubles digestifs, des troubles de la mémoire, un manque de dynamisme et accentue le risque d’erreur (appréciation, jugement…)
Il a aussi un impact sur la vie professionnelle car le manque de sommeil entraine des difficultés de concentration, des oublis, des erreurs, de l’agressivité ou alors une hyper sensibilité.
L’impact sur la vie familiale et sociale est également important : irritabilité, émotivité, manque de patience, difficultés relationnelles.
Il ne faut pas non plus sous-estimer l’impact économique : absentéisme au travail, hospitalisation, utilisations de produits ou matériel aidant à l’endormissement, consultations chez les spécialistes du sommeil…
Comment s’en sortir et retrouver un sommeil réparateur.
Les troubles du sommeil ne sont pas une fatalité, il y a des méthodes efficaces qui permettent de retrouver une bonne hygiène de vie et un meilleur sommeil.
Bien évidemment, il faut absolument consulter votre médecin traitant qui est le seul à pouvoir poser un diagnostic. Il est également le seul (ou tout autres médecins spécialisés) à pouvoir vous prescrire un traitement médicamenteux qui pourra la plupart du temps vous aider à vous endormir. A noter que l’utilisation prolongée des somnifères provoquent parfois une accoutumance et à la longue, un manque d’efficacité qui incite à en prendre toujours plus. Le somnifère ne règle pas le problème, il doit être considéré comme une aide ponctuelle en attendant de trouver l’origine du désordre et le résoudre.
Il faut réapprendre à dormir : retrouver un rythme régulier de coucher et de lever, limiter les écrans avant de s’endormir, limité la consommation d’excitants avant de se coucher, éviter les activités physiques le soir, limiter voir supprimer la sieste (pour rappel, une sieste ne doit pas durer plus de 20 minutes), limiter la consommation d’alcool, de produits psychotropes… Il existe des spécialistes du sommeil qui sauront vous réapprendre à trouver un bon rythme et une meilleure hygiène de vie.
L’utilisation de certaines plantes (légales bien entendue 😊) en infusion peuvent également vous permettre de mieux vous endormir.
Il peut également être judicieux d’entamer une psychothérapie, surtout si le trouble est lié à un traumatisme psychologique.
La luminothérapie peut également vous aider surtout si votre problème est lié à un trouble du rythme circadien.
Enfin L’HYPNOSE et la MEDITATION sont des alliés efficaces pour retrouver un sommeil réparateur. Grâce à l’hypnose, vous allez pouvoir reprogrammer votre corps et vous libérer de tout ce qui vous gêne, vous pèse. Les freins sont mis en lumière puis un à un ils sont retirés. Vous allez également pouvoir retrouver le plaisir de dormir et faire disparaitre l’anxiété du soir, au moment du coucher (souvent la peur de ne pas pouvoir dormir accentue les difficultés à l’endormissement). L’hypnose vous permettra de prendre du recul sur la situation et d’appréhender le sommeil d’une nouvelle façon. Associée à l’hypnose, la méditation et l’autohypnose vous permettront de favoriser l’endormissement et pourront à long terme, remplacer votre consommation de médicaments (ATTENTION, ne jamais arrêter un traitement sans l’accord de votre médecin traitant !)
Comme je vous l’ai dit, les troubles du sommeil ne sont pas une fatalité, il existe des solutions.